Des arrestations massives et des scènes choquantes présumées
Selon plusieurs témoignages relayés sur les réseaux sociaux, un nombre important de personnes aurait été arrêté depuis samedi, y compris de simples passants qui se trouvaient à proximité des rassemblements. Un père aurait été interpellé alors qu’il tenait son bébé dans les bras. Toujours d’après des vidéos largement partagées en ligne, deux jeunes manifestants auraient perdu la vie après avoir été percutés par un véhicule de la sûreté nationale. Ces éléments n’ont pour l’heure pas été confirmés de manière officielle et doivent donc être considérés avec prudence.
Une jeunesse désabusée
Les jeunes protestataires auraient exprimé un message clair : ils ne souhaiteraient pas de Coupe du monde, mais réclameraient avant tout l’accès à l’éducation, à la santé et à la justice sociale. Ces revendications rejoindraient des préoccupations de longue date sur les inégalités et la répartition équitable des ressources publiques.
Risque d’escalade et absence de dialogue
Si les arrestations et les violences présumées venaient à être confirmées, elles pourraient aggraver le fossé entre la jeunesse et les institutions. En privilégiant la répression au détriment du dialogue, les autorités risqueraient de nourrir la défiance et de radicaliser un mouvement qui, au départ, portait des demandes citoyennes pacifiques.
Une lecture sous l’angle du développement durable
L’avenir d’un pays repose sur sa capacité à investir dans son capital humain. Les Objectifs de développement durable (ODD), en particulier l’objectif 3 (santé), l’objectif 4 (éducation) et l’objectif 10 (réduction des inégalités et justice sociale), rappellent que la stabilité et la prospérité passent par l’accès universel aux services de base et une meilleure équité sociale.
Plutôt que de recourir à la force, une approche durable inviterait à :
- Renforcer la concertation sociale et politique ;
- Investir davantage dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la justice sociale ;
- Mettre en place des mécanismes transparents de médiation afin d’éviter l’escalade.
Ce qui aurait commencé comme une mobilisation pacifique de jeunes en quête de justice sociale, de santé et d’éducation pourrait s’être transformé en drame. Si les décès et les violences présumées étaient confirmés, cette séquence marquerait un tournant inquiétant. Le Maroc se retrouverait alors face à un choix crucial : renforcer la répression ou ouvrir la voie à un dialogue durable, porteur d’avenir pour sa jeunesse.
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