Alerte maximale de l’ONU : Gaza au bord d’une famine généralisée, soutenue par un élan de solidarité internationale, notamment du Maroc

**_Alors que l’ONU tire la sonnette d’alarme en évoquant une famine imminente à Gaza, la communauté internationale se mobilise pour tenter d’éviter le pire. Parmi ces élans de solidarité, le Maroc s’illustre par l’envoi d’un important convoi humanitaire, aux côtés d’autres initiatives régionales et mondiales, afin de répondre à une crise qualifiée de « catastrophe humanitaire d’une ampleur épique »_** Le dernier rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) confirme que deux des trois seuils de famine sont déjà franchis dans certaines zones de Gaza. La FAO, le PAM et l’UNICEF décrivent une situation dramatique : 39 % de la population passe plusieurs jours sans manger, plus de 500 000 personnes sont proches de la famine, et la malnutrition aiguë touche un enfant de moins de cinq ans sur six. Selon the Time, près de 20 % des femmes enceintes sont également affectées, laissant entrevoir des effets dévastateurs pour une génération entière. António Guterres, secrétaire général de l’ONU, a dénoncé une _« catastrophe humanitaire d’une ampleur épique »_, rapportait **The Guardian,** et a exhorté à un cessez-le-feu immédiat, à un accès humanitaire sans entrave et à la réouverture du commerce. **Le Maroc en action : 180 tonnes d’aide humanitaire pour Gaza** Dans ce contexte dramatique, le roi Mohammed VI, en sa qualité de président du Comité Al Qods, a ordonné l’envoi d’une aide humanitaire de près de 180 tonnes à destination de Gaza (Le Matin, Médias24). Cette cargaison comprend des denrées alimentaires de première nécessité, du lait infantile, des produits nutritionnels pour enfants, des médicaments et matériel chirurgical, ainsi que des tentes et couvertures. Selon Le Matin, l’acheminement bénéficie d’un itinéraire spécialement aménagé, garantissant un transfert direct, rapide et sécurisé jusqu’aux bénéficiaires palestiniens. Ce geste a été largement salué dans la région comme un acte concret de solidarité, venant renforcer l’action internationale. **Solidarité internationale et indignation mondiale** Au-delà du Maroc, l’indignation mondiale s’exprime dans les rues comme dans les chancelleries. En Grèce, des manifestations massives ont dénoncé la « famine imposée » par Israël et exprimé leur solidarité avec les civils gazaouis privés de nourriture et de soins. Des condamnations fermes sont venues de la France, du Mexique et des États-Unis, dénonçant la politique de siège imposée par Israël. Les gouvernements du Royaume-Uni, du Canada et de l’Allemagne ont également accru leurs pressions diplomatiques, exigeant des couloirs humanitaires sûrs et un cessez-le-feu. D’autres pays de la région et du monde ont intensifié leur soutien : la Jordanie et les Émirats arabes unis ont procédé à des parachutages d’aide ; l’Allemagne et le Royaume-Uni ont envoyé des cargaisons humanitaires par voie aérienne ; la France et le Canada ont dépêché des avions remplis de vivres et de matériel médical. Parallèlement, plusieurs capitales occidentales ont rappelé la responsabilité d’Israël dans cette crise et appelé à un cessez-le-feu immédiat et complet. Les ONG telles qu’Oxfam et l’International Rescue Committee (IRC) préviennent que la famine est déjà en cours : _« des enfants meurent de faim, pas seulement de blessures »,_ alertent-elles. Si les gestes de solidarité se multiplient, ils restent largement en deçà des besoins. Comme le rappelle l’IRC, « ce n’est pas une crise qui peut se résoudre avec des demi-mesures ». Encore faudrait-il que ces convois, déjà insuffisants, parviennent réellement à destination dans une bande de Gaza assiégée, où l’accès vital à la nourriture est devenu une arme de guerre.