Environnement

Maroc–Portugal : deux Canadair marocains mobilisés contre les incendies, un exemple de coopération Sud–Nord face au climat

W

WB

2 min
WhatsApp Image canadair .jpg
Le Maroc a envoyé deux avions Canadair CL-415 au Portugal pour participer aux opérations de lutte contre les incendies qui ravagent le nord et le centre du pays. Selon les données du constructeur De Havilland Canada, ce modèle d’avion amphibie peut embarquer plus de 6 000 litres d’eau en moins de 12 secondes et effectuer jusqu’à 12 rotations par heure dans un rayon de 20 km, ce qui en fait un outil de premier plan contre les feux de forêt. D’après le ministère marocain de la Défense nationale, le Royaume dispose aujourd’hui de huit Canadair, soit la flotte la plus importante d’Afrique. Leur déploiement au Portugal s’inscrit dans un cadre de coopération bilatérale de protection civile et illustre la solidarité Sud–Nord entre pays riverains de la Méditerranée. **Pourquoi les pays voisins (Espagne et France) n’ont pas pu intervenir ?** Selon le Mécanisme européen de protection civile, la mobilisation d’aéronefs de lutte anti-incendie dépend de la disponibilité des appareils dans les pays membres. Or, l’Espagne faisait face simultanément à plusieurs foyers d’incendie sur son propre territoire, mobilisant l’ensemble de sa flotte. La France, également confrontée à un risque élevé dans le sud et à des opérations en cours en Corse et dans les Pyrénées, n’avait pas d’avions disponibles à redéployer vers le Portugal. **Une réponse qui dépasse le simple secours technique** D’après le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), les pays méditerranéens sont parmi les plus exposés aux incendies de grande ampleur en raison du réchauffement climatique, de la sécheresse prolongée et de l’accumulation de biomasse combustible. L’augmentation des températures et la baisse des précipitations amplifient la fréquence et l’intensité des feux. L’envoi de ces deux Canadair par le Maroc ne répond donc pas uniquement à une urgence ponctuelle, il s’agit d’un acte de résilience climatique partagée, montrant que les impacts environnementaux n’ont pas de frontières et que la gestion des écosystèmes forestiers méditerranéens est une responsabilité collective.

Commentaires (0)

Laisser un commentaire

Soyez le premier à commenter cet article.