Errachidia mise sur l’irrigation durable avec le barrage Kaddoussa

**Face au stress hydrique et aux effets du changement climatique, la province d’Errachidia lance un réseau d’irrigation adossé au barrage Kaddoussa. Ce projet, conçu pour irriguer près de 5 000 hectares, ambitionne de renforcer la résilience agricole tout en soutenant les communautés locales. Un pas important vers une gestion plus responsable et durable de l’eau.** Le lancement du réseau d’irrigation du barrage Kaddoussa à Errachidia marque une étape clé pour le développement agricole et socio-économique de la région. Ce projet, qui s’inscrit dans une démarche de développement durable (DD), vise à optimiser la gestion des ressources hydriques tout en soutenant les communautés locales La province d’Errachidia, située dans la région de Drâa-Tafilalet au Maroc, fait face à des défis majeurs liés à la rareté de l’eau et aux changements climatiques. Le lancement du réseau d’irrigation du barrage Kaddoussa, annoncé récemment par les autorités marocaines, s’inscrit dans une stratégie nationale visant à renforcer la résilience des territoires vulnérables. Ce projet structurant traduit l’engagement du Maroc en matière de développement durable et de gestion responsable des ressources naturelles. D’après le ministère de l’Équipement et de l’Eau, ce réseau permettra d’irriguer près de 5 000 hectares de terres agricoles, bénéficiant ainsi à des milliers d’agriculteurs locaux. L’objectif est d’améliorer la productivité tout en réduisant les pertes d’eau, grâce à des techniques modernes d’irrigation goutte-à-goutte. Une approche en cohérence avec le Plan Maroc Vert et la stratégie « Génération Green 2020-2030 », visant à promouvoir une agriculture durable et inclusive. Sur le plan environnemental, le barrage Kaddoussa, d’une capacité de stockage de 130 millions de m³, joue un rôle clé pour sécuriser l’approvisionnement en eau. Selon un rapport de la Banque Mondiale (2022), le Maroc figure parmi les pays les plus touchés par le stress hydrique, avec une disponibilité en eau tombée sous le seuil critique de 500 m³ par habitant et par an. Ce projet contribue donc à atténuer les effets de la sécheresse récurrente, tout en préservant les nappes phréatiques surexploitées. À l’international, des projets similaires, comme ceux menés en Andalousie (Espagne) ou en Californie (États-Unis), montrent que l’irrigation moderne est un levier essentiel pour l’adaptation au changement climatique. Le Maroc, en s’inspirant de ces modèles, renforce ainsi sa position en matière de gestion intégrée des ressources en eau, un enjeu clé pour l’Afrique selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En conclusion, le réseau d’irrigation du barrage Kaddoussa dépasse le simple cadre d’une infrastructure hydraulique, c’est un projet structurant, aligné sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies, notamment l’ODD 6 (eau propre et assainissement) et l’ODD 2 « Faim zéro ». Son succès dépendra toutefois d’une gouvernance inclusive et d’un suivi rigoureux pour garantir des impacts positifs et durables.